Moi, j'aime mieux souffrir que de ne pas vivre.
Mais j'ai longtemps refusé de vivre alors je connais. Je ne le referais pas.
J'ai pour cela une belle stratégie : quand je rencontre quelqu'un qui me plait, je lui dit tout de suite. En général, j'ai droit à un regard terriblement surpris - il est souvent plus indécent de montrer son coeur ou son âme que son cul. Moi je montre tout à la fois, chez moi tout doit être collé d'une manière ou d'une autre –
Souvent, je me prends des belles claques, mais des claques totalement inimaginables, des claques romantiques au sens où ayant tout donné, l'autre n'a qu'à me renverser d'un uppercut au menton. Uppercutée, je me demande toujours si je vais survivre. Je rentre chez moi et je vais dans mon jardin transporter des pierres, des herbes, des brouettes, des pierres, des aiguilles de pins, des pierres. Je ne pleure pas, mes mains saignent et cela me suffit largement.
Et je me retrouve alors prête pour le prochain uppercut.
Vous me direz que c'est un peu débile de ma part. Non, non, croyez-moi. Ultra rarement, l'autre est comme moi. Et c'est juste. Juste très bon. Juste très fort. Juste.